PRANK est un de ces labels Hardcore Punk DIY qui continue
à répandre de la musique inspirante, politisée, originale et d'une qualité
souvent au-dessus du lot à un niveau internationale. Ken Sanderson, responsable
du label originaire de San Francisco qui existe depuis plus d'une décennie,
nous explique tout sur le comment et le pourquoi en matière d'acharnement et d'
évolution de ce mouvement qui ne cesse de briser les frontières. Interview
par Flox.
Salut Ken, est ce que tu peux nous faire une présentation
de toi-même et de tes activités ? Quand et comment as tu été présenté à la
scène punk ? Et quand est-ce que Prank a commencé?
Ken: Ken Sanderson,
propriétaire et je fais pratiquement tout chez Prank sauf les mises en page,
même si je m'occupe d'avoir une certaine surveillance là dessus aussi. J'ai
pris connaissance du punk à la fin des années 70 par le propriétaire d'un
magasin de BDs auquel je faisais des achats étant gamin. Le gars faisait une
émission punk à la radio...Quelques années plus tard, j'ai pris sa place. Il
passais des trucs cool ( DANGERHOUSE,etc). Ceci était dans le centre rural de
l'Alabama, un des endroits les moins cool sur terre. Ma soeur et moi avons
acheté l'album 'Rocket to Russia' des RAMONES a 3$ car on trouvait les chansons
marrantes. Ca, c'était en 78 ou 79. 3 ou 4 ans plus tard, quand j'ai commencé à
acheter mes disques et j'étais dans la New Wave ( DEVO, ADAM AND THE ANTS,
B-52s… ) et ensuite j'ai sauté dans le punk et le hardcore avant le 'crossover'
en 82-83, donc je ne suis jamais passé par la phase métal. Il étais très
difficile de trouver des trucs sur le punk en Alabama, alors je prenais ce que
je trouvais, des copies promotionnelles de punk 77 qui ne se vendaient pas ici
(SAINTS, VIBRATORS) qu'on retrouvait dans les bacs discount, FEAR, BLACK FLAG,
CIRCLE JERKS, DEAD KENNADYS, ensuite j'ai déménagé en Californie et le premier
concert que j'ai vu était STALAG 13, ILL REPUTE, CAPITOL PUNISHMENT, et
d'autres. Quand je suis retourné en Alabama j'étais a fond dans, C.O.C, RUDEMENTARY
PENI, TERVEET KADET, THE NEOS, SEPTIC DEATH et achetais beaucoup de HC Japonais
quand ça sortait. Je suis resté dans l'Alabama trop longtemps, je suis allé à
l'université, fait de la radio, déménagé en Californie en 92, travaillé chez
Mordam, organisé des concerts à Gilman Street, et puis commencé Prank en 95.
La scène punk à San Francisco / Bay Area a toujours été
très influente à travers les années avec des lieux de concerts comme Gilman
Street, des labels comme Alternative Tentacles, Life Is Abuse, 625, Slap A Ham,
des zines comme MRR, l'édition avec AK Press, etc... et de nombreux groupes! Tu
as vécu une grande partie de cette montée même si tu es originaire du Texas je
pense. Comment expliques tu cette haute énergie d'activisme comparé à d'autres
grandes villes telles Los Angeles par exemple ?
K: C'est étrange car San
Francisco est relativement une très petite ville, mais je pense que 'le
pourquoi' du comment SF a une grosse importance national 'au niveau du punk',
c'est que souvent quand les scènes punks passent à travers les changements de
'génération', les plus vieux ne s'identifient plus à la nouvelle musique,
l'apparence général ou des nouveaux jeunes, quittent la scène, évoluent à de
nouvelles choses et les nouveaux arrivants dans la scène punk sont obligés de
tout recommencer à zéro. Je pense qu'aucune scène US à fait la transition de la
scène punk 77 / fin 70's au hardcore du début des années 80's avec autant de
succès que SF et là encore du Hardcore jusqu'à l'ère confus mais intéressant de
la fin des années 80's / début 90's. Ceci est largement due aux personnes qui
ont commencé dans les années 70's et ils sont restés impliqués et actifs comme
JELLO BIAFRA, PUSHEAD, TIM YOHANNON, JEFF BALE, RUTH SCHWARTZ, DIRK DIRKSEN et
les projets qu'ils ont crées: Maximum Rock N Roll, DEAD KENNEDYS, Alternative
Tentacles, Mordam Distribution, Gilman, etc... Il y a toujours une très grande
concentration de plus anciens ex- et encore actifs Punks ici, et je pense que
certains de ces personnages sont venus ici pour sa longue histoire de politique
radicale et sa culture, ensuite, ils se sont intégrés et ont soutenu la nature
politique plus directe du hardcore des années 80's. Ceci n'est pas dit pour
décrédibiliser beaucoup de gens qui sont restés actifs pendant des années dans
d'autres villes, mais souvent leurs 'challenges' étaient différents. Quand tu
pèses les choses gramme par gramme. Los Angeles a une contribution beaucoup,
beaucoup plus grande en définissant le Punk Rock et le HC en termes d'esthétique
/ groupes / disques, mais même jusqu'à aujourd'hui ça peut être un endroit
beaucoup plus sauvage aux concerts-drogues / des danses et slams super violents
/ les flingues / la violence des gangs et le reste, même si ce genre de choses
arrive ou est arrivé ici et ailleurs. Je pense que le taux élevé de violence
qui a existé dans les années 80's a fatigué, démotivé beaucoup de gens qui
n'ont pas trouvé une continuité stable portée par les années 70's / 80's
jusqu'à présent.- Gilman, MRR sont certaines des plus anciennes institutions
continuelles à ce point qui restent aux USA. Pourquoi l'Europe a ce réseau
incroyable pour tourner ? C'est fait par la force des punks les plus anciens,
si tu habites au milieu des Etats-Unis, le sud, la plupart des punks en finissent
totalement avec le punk vers 23 / 25 ans et un nouveau groupe de 'kids' doivent
tout comprendre par eux mêmes et tout recommencer à nouveau.
Comment est-ce que ce label a évolué à travers les années
? Je veux dire que je pense que toi, comme la majorité de labels dans le punk,
ont plus en plus de mal à faire circuler des disques qu'il y a 10 ans ou plus.
Comment est-ce que le monde moderne du téléchargement affecte les ventes des
indépendants de nos jours ?
Ken: Quand j'ai commencé le
label je n'avais pas une vision très claire de ce qu'il deviendrais, à
part le fait que ce serais un label hardcore et que j'allais sortir un disque
d'un groupe local DEAD AND GONE. J'étais un grand fan de PUSMORT dans les
années 80 j'étais un de leurs meilleurs clients de VPC. Et c'était une vraie
inspiration pour moi - du bon son, des disques joliment assemblés. Pour moi, le
hardcore veut dire plein de musiques et idées différentes, donc je n'ai jamais
vu ça comme un truc étroit et figé mais en même temps je savais que je
changerais, ( ou arrêterais ) le label complètement si ça devait muter en un
label rock indé comme beaucoup des labels que j'aimais dans les années 80's.
Des personnes m'ont accusé d'avoir une vision étroite des 'règles hardcore',
mais je pense que c'est dû au fait des perspectives de mon âge - arrivant dans
le hardcore au début des années 80's dans une partie du pays où PERSONNE était
dans le punk, il n'y avait AUCUNE 'scène' et on devait se battre pour que ça
existe, protégé et ça ne pouvait pas être ignoré ou mis de coté.
En rétrospective, le disque des DEAD AND GONE, qui est un classique, du moins localement, a lancé le ton du label, du hardcore sombre et en colère - une démarche qui se trouve dans une majorité de groupes avec lesquels je travail- du moins aux USA que ce soit DAMAD ou GUYANA PUNCH LINE, SIGNAL LOST, WORLD BURNS TO DEATH ou ARTIMUS PYLE. Je ne pense pas que ce que je fais avec PRANK, 12 ans plus tard est si différent, excepté qu'aujourd'hui, j'évite de faire des 45 tours car ils sont trop cher à faire quand tu payes l'enregistrement d'un groupe. Je préfère me concentrer sur des albums de toute manière et laisser aux autres l'opportunité de faire des 45 tours. Le 45 tours est un format génial pour l'impact rapide du punk et du hardcore mais j'aime le 12" et le mini LP le mieux, le temps du disque est plus long et le son est plus puissant. Quand les gens ont compris les enjeux d'Internet, je pense qu'ils ont compris que c'était une façon d'avoir un 'terrain de jeux' égal avec les majors, quand en fait ça n'a fait qu'un 'terrain de jeux tout court'!!! Les ventes chez PRANK ont considérablement chuté depuis la fin des années 90's comme pour la plupart des labels... Je ne renvoie pas la faute totalement sur le téléchargement et je ne pense pas non plus que moins de gens s'intéressent au hardcore. Seulement que l'attention des gens est tellement fragmentée par tant d'informations, dedans et en dehors de la scène hardcore qu'il y a beaucoup de disques qui vendent peu de copies au lieu de peu de disques qui vendent beaucoup. Les gens attendent d'écouter un album entièrement avant de l'acheter. Quelques uns achètent des disques après l'avoir écouté et d'autres ne le font pas et passent au prochain truc à la mode. Ceci rend les choses très difficiles pour lancer un nouveau groupe, avant les gens achetaient les disques juste pour pouvoir découvrir un groupe en considérant le fait de lâcher quelques thunes, passaient plus de temps à l'écouter qu'aujourd'hui, alors que maintenant ils n'ont pas de regrets à supprimer leurs dossiers MP3s. Tu ne peux pas y faire grand chose - étant un petit indépendant - que les gens mettent les titres sur Soulseek ou partager leur musique sur Sendspace, à part de leur demander s'ils choisissent de ( garder la musique sur leur lecteur MP3 de considérer d'acheter le disque à un moment donné pour soutenir le groupe et le label. Je demande aux gens s'ils le font avec cette considération, dans un blog comment ils peuvent montrer un certain respect de rediriger les gens à notre site web / URL pour donner l'opportunité aux gens de l'acheter. J'ai le sentiment que PRANK cette décennie n'a pas totalement rencontré le challenge de / et d'avoir suivi les besoins des plus jeunes: le site web est insuffisant sans les scanners, les historiques de groupes, MP3s, etc... et a besoin d'être réactualisé quotidiennement. Ceci est toujours sur ma liste de choses à faire, mais c'est tellement de travail qu'il me faudrait un mois entier là-dessus seulement pour le mettre à jour. Et en même temps je réalise qu'il y a encore des gens dans la scène punk qui ne savent toujours pas allumer un ordinateur, par la même occasion ils s'en branlent de savoir comment ça marche et mon leitmotiv premier est de sortir de bons disques et ressent le fait qu'ils devraient se vendre d'eux mêmes.
En rétrospective, le disque des DEAD AND GONE, qui est un classique, du moins localement, a lancé le ton du label, du hardcore sombre et en colère - une démarche qui se trouve dans une majorité de groupes avec lesquels je travail- du moins aux USA que ce soit DAMAD ou GUYANA PUNCH LINE, SIGNAL LOST, WORLD BURNS TO DEATH ou ARTIMUS PYLE. Je ne pense pas que ce que je fais avec PRANK, 12 ans plus tard est si différent, excepté qu'aujourd'hui, j'évite de faire des 45 tours car ils sont trop cher à faire quand tu payes l'enregistrement d'un groupe. Je préfère me concentrer sur des albums de toute manière et laisser aux autres l'opportunité de faire des 45 tours. Le 45 tours est un format génial pour l'impact rapide du punk et du hardcore mais j'aime le 12" et le mini LP le mieux, le temps du disque est plus long et le son est plus puissant. Quand les gens ont compris les enjeux d'Internet, je pense qu'ils ont compris que c'était une façon d'avoir un 'terrain de jeux' égal avec les majors, quand en fait ça n'a fait qu'un 'terrain de jeux tout court'!!! Les ventes chez PRANK ont considérablement chuté depuis la fin des années 90's comme pour la plupart des labels... Je ne renvoie pas la faute totalement sur le téléchargement et je ne pense pas non plus que moins de gens s'intéressent au hardcore. Seulement que l'attention des gens est tellement fragmentée par tant d'informations, dedans et en dehors de la scène hardcore qu'il y a beaucoup de disques qui vendent peu de copies au lieu de peu de disques qui vendent beaucoup. Les gens attendent d'écouter un album entièrement avant de l'acheter. Quelques uns achètent des disques après l'avoir écouté et d'autres ne le font pas et passent au prochain truc à la mode. Ceci rend les choses très difficiles pour lancer un nouveau groupe, avant les gens achetaient les disques juste pour pouvoir découvrir un groupe en considérant le fait de lâcher quelques thunes, passaient plus de temps à l'écouter qu'aujourd'hui, alors que maintenant ils n'ont pas de regrets à supprimer leurs dossiers MP3s. Tu ne peux pas y faire grand chose - étant un petit indépendant - que les gens mettent les titres sur Soulseek ou partager leur musique sur Sendspace, à part de leur demander s'ils choisissent de ( garder la musique sur leur lecteur MP3 de considérer d'acheter le disque à un moment donné pour soutenir le groupe et le label. Je demande aux gens s'ils le font avec cette considération, dans un blog comment ils peuvent montrer un certain respect de rediriger les gens à notre site web / URL pour donner l'opportunité aux gens de l'acheter. J'ai le sentiment que PRANK cette décennie n'a pas totalement rencontré le challenge de / et d'avoir suivi les besoins des plus jeunes: le site web est insuffisant sans les scanners, les historiques de groupes, MP3s, etc... et a besoin d'être réactualisé quotidiennement. Ceci est toujours sur ma liste de choses à faire, mais c'est tellement de travail qu'il me faudrait un mois entier là-dessus seulement pour le mettre à jour. Et en même temps je réalise qu'il y a encore des gens dans la scène punk qui ne savent toujours pas allumer un ordinateur, par la même occasion ils s'en branlent de savoir comment ça marche et mon leitmotiv premier est de sortir de bons disques et ressent le fait qu'ils devraient se vendre d'eux mêmes.
J'ai entendu par quelqu'un que tu avais les droits sur la
musique des groupes ! Est ce que les groupes ont un contrat ou quelque chose du
style, ou sont ils totalement libres de faire ce qu'ils veulent avec leur
musique ? Est ce que tu payes pour les enregistrements et autres ? Est ce qu'il
y a eu des problèmes ? Penses tu que le simple fait de la relation confiance /
amitié ne le fait pas ?
K: Le plupart des gens avec
qui je travaille sont un petit groupe d'amis, donc ceci est rarement un
problème. Mais PRANK paye habituellement pour le studio des groupes et j'ai le
sentiment que c'est un disque qu'on fait ensemble. Et je sens que mon
implication et mon dur labeur est souvent partie du succès des disques. Il y a
des disques qui n'existeraient tout simplement pas sans mon effort... Donc
c'est pour ça que je trouve normal que j'ai mon mot à dire sur les sorties.
Autrement, chaque groupe, une fois que leur disque est un succès et que j'ai
pris tous les risques financiers difficiles, aurait l'option de reprendre leur
disque et me couper de toute retombée financière. Une fois que je rend un
disque à un groupe je dois le faire pour TOUS et je dois arrêter le label. Les
anciens disques qui marchent bien m'aident à payer le lancement de nouveaux
groupes qui ont des disques peut-être déficitaires. Je ne fais pas
systématiquement un contrat mais c'est dans l'intérêt du groupe d'en faire un.
J'ai essayé de faire un accord avec les groupes qui ne veulent pas de
contrat! Qui a écrit les titres, qui se fait payer pour les chansons, où
je peux contacter le groupe a une adresse fixe par la suite, juste pour éviter
les conflits avec les groupes plus tard ( LE GROUPE: ' Nous avons viré ce gars
du groupe, ne le paye plus maintenant' MOI: ' Ce n'est pas comme ça que ça
marche, quatre personnes ont écrit la musique pour le disque, quatre personnes
se font payer' ) beaucoup de groupes n'ont pas voulu remplir ce formulaire non
plus. Dans cette situation, j'ai un mot à dire dans l'enregistrement que nous
produisons, mais n'avons aucun droit de publication sur les chansons, ça
appartient au groupe ils peuvent réenregistrer, ressortir ou faire ce qu'ils
veulent avec les chansons. Ceci est la chose fourbe que les gens essayent de
mettre dans les contrats, ce qui peut tout voler au groupe. Les groupes jeunes
ne voient pas les choses sur le long terme, que leur musique peut être utiliser
dans un film, peut être repris par un groupe populaire plus tard, utilisé comme
une sonnerie de téléphone, joué à un évènement sportif ou n'importe quoi
d'autre et si quelqu'un leur vole leur droits de publication, ils n'auront
aucun recours pour recevoir leur dû, ce qui peut être beaucoup plus d'argent
que pourrait leur fournir un label indé. Je pense qu'en terme d'enregistrement,
tu devrais faire le meilleur disque que tu peux approprier à la musique. Ceci
n'est pas toujours un enregistrement cher, mais pour certaines types de
musiques, c'est approprié. Quelque disques de PRANK ont coûté plus de 4000
dollars US à enregistrer et quelques uns 400 dollars US ou moins. Le disque est
un document qui doit survivre après que les apparitions lives sont oubliés, que
le groupe n'existe plus et c'est une tentative de capturer les idées et la
musique qui constituaient ces individus - comment ils devraient sonner et être
présentés. Avec ceci, PRANK est heureux d'aider les gens à faire cela, la
contre partie était pour certains disques que tout le profit potentiel pour le
label et le groupe serait englouti dans les frais d'enregistrements. Vraiment,
si tu veux faire un disque sur lequel tu veux faire du profit, tu dois en faire
un super économique en pensant aux ventes réellement possible.
Je me souviens il y a quelques années qu'il y avait un
numéro de Short, Fast and Loud zine qui abordais le thème de la distribution
exclusive. Que penses tu de cette situation ? Est ce que le fait de travailler
avec MORDAM t'as aidé à distribuer plus de disques à travers le monde ? Quelle
est la situation aujourd'hui ? Dans quel sens penses tu que les choses
évolueront dans un futur proche ? Etant donné l'augmentation des frais postaux
et qu'on doit dépenser plus d'argent pour la production, comment va évoluer la
distribution à l'étranger : L'Europe, L'Asie, L'Amérique du Sud, etc...
Est ce que 8 dollars est un prix réaliste pour 2007 sachant que le prix n'a pas
changé depuis plus de dix ans alors que l'inflation a touché tout le
monde ?
K: La distribution
exclusive était bien plus un sujet important en Europe dans les années 90's,
quand il n'y avait pas de soutien intermédiaire pour le HC là-bas comme ça
existe ici - ça n'arrivait pas à faire son chemin dans les grands magasins, il
y avait très peu de petites distributions intermédiaires comme nous avions avec
MORDAM ici, en plus des problèmes incessant sur de multiples facettes, les
devises ( à ce moment là ) et la barrière des langues, de fortes taxations et
le prix du fuel / frais postaux, mais renforcé par une coopération soudé de
connections et d'espaces d'un réseau pour les concerts et Maison de Jeunes avec
l'aide de l'état ( RMI, Chômage, Subventions...) pour certains, ce qui leur
donne beaucoup de temps pour travailler sur leurs labels. Ce n'est pas tout le
monde qui peut avoir l'argent pour tenir une distro, magasin, ou d'avoir du
temps pour aller aux concerts pour vendre des disques, ils ont l'option d'aller
aux concerts pour vendre, d'aller en tournée où vivent dans les endroits où les
gens achètent assez de disques pour qui les échanges leur suffisent pour
continuer. Quand j'ai commencé PRANK je prenais exemple sur les labels plus
anciens et sur la manière que j'avais l'habitude de me procurer mes disques. Ce
qui ce passait dans les magasins indés ou des plus gros, mes premiers disques
ont été acheté dans des centres commerciaux ou dans un grand magasin franchisé.
Je pensais vraiment si je passais ma distribution a MORDAM ou quelqu'un du
genre, je pourrais ensuite me consacrer à sortir de meilleurs disques. C'était
probablement en décalage avec la révolution qui se passait aux Etats-Unis à ce
moment précis, lancé par TRIBAL WAR, PROFANE EXISTENCE et EBULLITION d'adopter
le style européen de 'distribution' en dehors du circuit de distribution
traditionnel. Ceci a été l'une des plus grosses avancés dans les années 90's,
ce qui permettait aux disques de circuler pas cher et efficacement à travers
les USA. En même temps, MORDAM était un truc génial, et travaillait sur un tout
autre circuit de distribution et j'ai le sentiment d'avoir eu mon label
distribué par MORDAM à la fin des années 90's a fait que du HC DIY a été
répandu à des endroits où il n'y avait pas de concerts et pas de distros DIY et
cela a permis à la scène de s'élargir dans les années suivantes. Aujourd'hui,
MORDAM n'existe malheureusement plus et il n'y a plus d'intermédiaires entre les
gros et ceux qui sont underground. Avec l'augmentation et les changements dans
les services postaux US, ça va être un problème énorme pour contenir le 'status
quo' des prix de distribution si jamais le dollar regagne de la valeur par
rapport à la livre sterling ou l'euro, car les frais postaux vont être
impensables pour les vinyles et les CDs. Ca provoquera le fait de tout repenser
sur la manière sur laquelle les disques devront être distribués, savoir ce que
les gens sont prêts à payer et sous quel format - digital ( MP3s) ? Sous
licences de pressages ? Les Cds sont moins chers à envoyer, mais ça devient une
question de formats. Mais dans l'absolu, le message et la musique doivent être
plus importants et l'emporter par rapport au fonctionnement.
Vous allez bientôt avoir les nouvelles élections
présidentielles qui arrivent aux USA et finalement, G.W.Bush sera remplacé! Que
penses-tu du « comment » les choses vont évoluer là-bas ?'En ayant
encore les Troops américaines en Irak, la situation économique qui s'effondre
après les situations qui sont arrivées à la Nouvelle Orléans, le pont qui s'est
effondré à Minneapolis et ayant Arnold Schwarzenegger comme gouverneur de votre
état ? Es-tu plutôt optimiste sur l'évolution politique dans ton pays? Est-ce
que les gens prennent plus de conscience politique à cause de toutes les
catastrophes qui arrivent coup sur coup ? Crois-tu dans la politique ? Quel est
ta position sur Punk Voter et ces dérives ?
K: Je suis très pessimiste
à propos de l'évolution des USA, du moins à court terme. J'ai le sentiment que
les troops américaines seront en Irak pour le restant de ma vie. Ils
construisent des bâtiments permanents de bases militaires là-bas, donc ce sera
une situation comme l'Allemagne ou la Corée où il y aura des troops sur place,
maintenant la stabilité ou l'instabilité du prix du pétrole. Je ne pense pas
que la plupart du peuple américain réalise ceci, et continuent à mettre du
gazoil dans leurs 4x4 géants. Regrettablement, la plupart des gens vont bien
économiquement dans le pays, donc il n'y a pas de raisons pour eux de faire
quoique ce soit. L'économie américaine étant menacée par la 'sub-prime mortgage
crisis'- où le marché de l'immobilier US va s'effondrer- va sûrement se voir
résulter dans une récession avec le prochain président et par la suite, le
peuple cherchera quelqu'un sur qui porter la faute. Je pense que les
républicains vont gagner / voler la prochaine élection à nouveau. Il y a
beaucoup de soucis en cours, la suprématie bourgeonnante de l'Etat chinois qui
n'estime pas les valeurs basiques humaines, le militantisme chrétien et
islamique, le réchauffement de la planète, une re-définition des droits
basiques de l'individu américain par le parti républicain, ce qui adviendra de
l'Iran... et en même temps, je pense que l'américain moyen voir au-delà de ça,
voit que personne n'y fait rien, donc ils ne voient aucune raison de faire
quoique ce soit non plus. Ma plus grosse déception avec le hardcore américain
underground de cette dernière décennie est, je pense, le fait que je ressens un
vide de politisation et de réponses directes de cultures. Pendant le temps que
tous les groupes ne sont pas politisés ou ont besoin de l'être, quand toute la
scène va dans ce sens, ça rend les choses inefficaces sur le fait d'avancer
dans une force sociale progressive, ce qui est une grosse partie de ce qui
m'attire dans le mouvement. Il y a eu beaucoup de moments embarrassants dans
les années 90's ( des groupes pleurant sur scène, des batailles ridicules sur
les prix d'entrées aux concerts, les chaussures vegan, et autres ) ceci aux
USA, aujourd'hui, il me semble que c'est même mal vu de parler de politique sur
scène et dans ses paroles. Et même dans le fait que je ne pense pas que 'le
punk peut changer le monde'. Il est intéressant de rallier les cris pour le
progrès et une manière de s'exprimer et trouver des terrains communs avec des
personnes qui ont les mêmes vues en dehors de tout ce qui est commercial. Je
n'ai que très peu d'intérêt dans la nostalgie pure, car les années 80's , 90's
ont été des réponses à leur temps et la leçon vitale et marrante est que tu
peux avoir le même type d'assaut sur cette société commerciale, la politique et
la culture. La chose la plus politique que tu peux faire sur une base
journalière est de rouler en vélo, marcher, conduire moins, acheter une voiture
qui roule avec une alternative d'énergie ou avec un moteur hybride, utiliser
les transports publics, recycler, manger végétarien, faire ton compost, amener
tes propres sacs au magasin ou de refuser des sacs, et juste essayer de limiter
ta consommation et ton impact. Je crois dans le fait de voter, pour la simple
raison que des gens répugnants-le KKK, les nazis, les gens d'extrême droite
vont toujours voter, et ça vaut le coup juste d'y aller pour annuler leurs
putains de votes.
J'ai vu il y a quelques années qu'un groupe comme KYLESA a commencé à travailler avec HAVOC et maintenant avec un label de métal plus important! Pourquoi ? Est-ce dû au fait que tu ne pouvais pas assurer la distribution pour ces disques ? De même pour HIS HERO IS GONE, TRAGEDY a décidé de travailler de leur coté avec EBULLITION. J'ai le sentiment si ce n'était pas pour le travail de PRANK, DAMAD / KYLESA et HHIG n'auraient pas eu la popularité qu'ils ont aujourd'hui! Pas pour faire des ragots mais as-tu jamais le sentiment d'avoir été utilisé après qu'un groupe ait pris ce qu'ils avaient besoin chez toi ( ou un label DIY ), ont le sentiment de stagner et d'évoluer sur des manières bien plus conventionnels pour sortir leur musique ? Est-ce que ceci a fait du tort à ton label d'une manière quelconque ?
K: Ca a été des décisions
de business par ces groupes la, et en tant que label, tu dois respecter ça
autant que tu peux, aussi dur que ce soit et de ne pas le prendre personnellement.
J'ai échoué les deux fois à ça, mais ça guéri avec le temps et tu continues ton
chemin. La taille et l'expansion de PRANK a été retenu intentionnellement,
l'argent est maigre ici et ceci ne fonctionne pas toujours pour les groupes
plus large ou des groupes qui ont envie de devenir populaire. J'ai pas de
soucis avec ceux qui veulent évoluer et j'aiderais ceux qui ont besoin de moi.
Je ne souhaite pas que PRANK soit un label où les plus gros labels non hardcore
viennent piocher les meilleurs de nos groupes pour profiter de nous. Les
profits faits sur les gros groupes sont réinvestis pour soutenir des groupes
plus petits qui seront peut-être plus expérimentaux et qui ne vendent pas, ou
qui ne font que débuter. Ces gros labels peuvent faire ça car ils travaillent
avec des styles musicaux nécessitant moins de restrictions que le hardcore ou
il y a des demandes limitées. Le prix distributeur pour un CD de métal ou de
rock indé est 2 à 4 dollars plus cher qu'un CD punk, et il y a plus de soutien
financier et plus d'intérêt de distribution, plus d'accès à la promotion et
leur public ne discute pas les tarifs d'un prix décent pour une entrée de
concert ou un disque avec tout le travail qu'il y a derrière le fait
d'organiser un concert ou de sortir un disque. Je comprends que c'est attractif
pour ces labels de travailler avec quelques groupes hardcore, les plus
populaires vendent bien plus que la plupart des groupes indés et ces labels
font rarement des vinyles car ce sont des businessmen bien plus intelligents, réalisant
que c'est un format très cher a produire avec un retour de vente très limité.
Donc ils laissent ça aux petits labels punk, qui sont par ailleurs souvent
attendus pour faire les deux formats : vinyle et CD. Non merci. En même
temps, j'ai le sentiment que si tu as un groupe dans la scène punk sur le long
terme, regarde les plus gros groupes de cette scène. TRAGEDY, DROPDEAD,
NEUROSIS, ils sortent tous leurs propres disques et je soutiens ça. Il y a
tellement peu d'argent que pour avoir une carrière continue, tu ne peux pas te
permettre de partager avec un label et continuer d'année en année. Les groupes
plus jeunes par contre ne peuvent pas se payer leurs productions de disques et
l'enregistrement donc je suis content d'aider, et la meilleur situation est
quand ces gens là continuent d'eux mêmes, comme des individus de TRAGEDY,
DEATHREAT qui ont ensuite aidé d'autres groupes.
Tu es maintenant un 'ancien' de la 'scène'! Approchant de
la quarantaine! Haha... Qu'est ce qui te fait continuer et pourquoi n'es tu pas
encore totalement blasé de tout ça aujourd'hui ? Te vois-tu en train de
continuer dans les 10 ans qui viennent ? Tu te dis jamais 'j'en ai assez de
toute cette merde, je vais faire autre chose de ma vie.' ?
Ken: Je suis assez blasé.
Pour quelqu'un qui fait un label, je devrais constamment en train d'aller a des
concerts, en train de découvrir de nouveaux groupes et en fait je n'en suis pas
du tout là dans la vie. Je trouve beaucoup de concerts ennuyeux en pensant que
je pourrais être à la maison en train de lire un livre. Ceci en particulier car
cette décennie a moins contribué à l'innovation comme dans les années 90's,
aujourd'hui c'est plus à propos de reprendre les vieux styles en les remaniant
ou de les faire progresser, et à ce point c'est beaucoup moins intéressant pour
moi. Les groupes originaux, les groupes sur lesquels j'ai grandi et d'autres
que j'écoutais quand leurs disques sortaient, vont toujours être meilleur que
les copies, les gens devraient se pousser à faire des choses sans égale, pas
des "ça sonne comme tel ou tel groupe". Par exemple des groupes des
années 90's comme CROSSED OUT, HIS HERO IS GONE, CITIZEN'S ARREST, HEROIN,
RORSCHACH, MAN IS THE BASTARD qui garderont et amèneront plus de fans avec les
années qui passent parce qu'ils ont un son propre à eux-mêmes. A un certain
point, PRANK a besoin d'avoir une fin définitive, et j'ai le sentiment que je
pourrais mettre 'la clef sous la porte' à n'importe quel moment et avoir
complètement fait ressentir les idées que j'ai voulu véhiculer sur le
« comment un label pourrait être et devrait être », et comme
résultat, j'ai le sentiment que ça a aidé à rehausser le niveau de la qualité
des disques qui sortent de la scène punk et que maintenant je pourrais toujours
acheter le type de disques que j'aimerais acheter,, influencé par ce que j'ai
fait. J'ai aussi le sentiment quand je mettrais un terme à PRANK, ça
deviendrait plus gros que ça n'a jamais été. J'appelle ça 'obi-wan'ing' la
chose elle même. Ceci est tristement la manière dont fonctionne la scène punk
et les gens en général, que les choses peuvent souvent seulement être rendu à
la lumière pour l'appréciation une fois que c'est terminé. Peut être que c'est
seulement moi entrain d'être blasé à nouveau. ( rires )
Venant de France, il nous semble que PRANK est un label
DIY 'plus gros' que la plupart des autres qui existent ? Est ce que PRANK est
auto-suffisant économiquement? Pourrais-tu ou est-ce que tu gagnes ta vie avec
? Quelle quantité d'heures est-ce que ça prend de faire un tel label ? Quel
genre de détermination et aussi ce que ça implique ? Quels genre de conseils
donnerais tu à un gamin qui voudrait commencer son propre label aujourd'hui ?
K: Je ne vois pas PRANK
comme un 'gros' label. Il y a des labels qui vendent beaucoup plus de disques,
des labels tout neufs ou plus petits qui vendent tout autant de disques que
moi, mais PRANK a de la longévité. Mais PRANK est auto suffisant d'une sortie à
une autre, mais très loin de l'échelle d'en tirer un profit personnel. Mais je
choisis aussi de ne pas l'exploiter pour que ça arrive à me rapporter une paye.
Il n'y a pas de magasin, de distro, pas de T-shirts ou de merchandising. J'ai
toujours pensé que si j'essayais de forcer le fait d'avoir un salaire du label,
ça en changerait le caractère. Je devrais toujours être en train de sortir des
disques et je ne le pourrais pas et/ou ce ne serait pas tous de bons disques.
Je travaille entre 4 et 12 heures par jour sur le label. Sur le fait de
commencer un nouveau label aujourd'hui, et actuellement je ne pense pas que
c'est quelque chose de vraiment nécessaire. Bien sûr, les gens veulent toujours
des disques à collectionner et c'est marrant, mais je pense en terme de faire
progresser la musique et la culture, il serait mieux d'explorer un forum
interactif de pages webs, de chroniques et d'informations, de la musique et de
l'art téléchargeable, de la communication instantanée et le filtrer pour les
gens, de la même manière je reçois des tas de démos mais je sors qu'une poignée
de groupes, et aussi d'en faire un produit artistiquement intéressant,
financièrement et musicalement... Tellement de ces sujets: la distribution,
l'exclusivité, l'exportation tournent autour des produits physiques du disque
vinyle et le CD et ne retient pas le fait de devenir quelque chose complètement
différent et beaucoup plus libérateur, mais la plupart du public punk se
focalise sur la nostalgie, particulièrement cette décennie, que ces sujets sont
surtout vitaux pour les gens. En même temps, la mode autour des groupes, du
moins aux USA semble être complètement conduit par le fait d'incessantes
tournées de la part du groupe, ou d'une succession de ventes d'éditions
limitées de disques a un petit pourcentage de la scène punk. A peu près 15-20 %
qui achètent entre 75-85 % des disques fabriqués. La chose qui constitue cet
environnement de décente, c'est que tu vois beaucoup de jeunes groupes et
labels faisant difficilement 500 copies et d'avancer sur le prochain projet
qu'ils vendent aux 500-700 types qui collectionnent les disques religieusement
à travers le monde qui les achètent qui les foutent dans leurs collections et
ça ne fait pas grand chose pour propager la scène punk. Les gens qui ne
connaissent pas ou ne font pas partie du HC DIY n'ont aucun impact, quel qu'il
soit en dehors du monde des collectionneurs! C'est beaucoup plus dur et plus de
travail d'atteindre, faire de la promotion et de distribuer en dehors de ces
frontières, mais je vois ça comme une acceptation à la défaite de ne pas
essayer d'avoir aucun impact culturel ou politique en dehors des limites de la
scène punk elle même si tu gardes ça comme un temple exclusif. Par la même
occasion ce n'est pas le but ou l'intention de tout le monde, et les 'kids'
semblent être plus excités quand quelque chose sur lequel ils ont dépensé 10
dollars vaut aujourd'hui plus de 75 dollars sur Ebay, ce qui conforte leurs
goûts. Je ne sais pas si c'est le meilleur 'marché' dans lequel se lancer.
Spécialement parce que le punk, différent des autres formes musicales, refuse
de s'auto soutenir financièrement d'une manière réaliste, en demandant des prix
artificiellement bas pour les entrées de concerts et pour les disques, mais il
y a une longue ligne de gens prêt à perdre de la thune pour faire poursuivre
quelque chose de cool, et le punk n'en serait jamais là sans l'argent qui vient
du chômage, les prêts étudiants, les crédits, les héritages familiaux... Pour
la financer.
Des projets qui arrivent
bientôt ? Tes derniers commentaires / réactions ?
K: En 2008, je vais, ou du
moins essayer, de prendre plus de distances avec le label, même si PRANK a
beaucoup d'engagements et de disques à sortir et il semble que ça ne va pas
vraiment dans ce sens. WORLD BURNS TO DEATH 'Graveyard Of Utopia' LP, les
rééditions des 2 premiers albums de PAINTBOX en vinyle, un nouvel album de
AVSKUM LP ( !! ), le split 45 tours SIGNAL LOST / PROTESS et d'autres
projets qui ont été mis de coté depuis un moment qui doivent être terminés, de
même un livre sur le DIY sur lequel j'écris et fait des recherches depuis
longtemps. C'est mon intention toute fois d'éventuellement faire reculer le
label à un niveau plus petit d'activité, garder le catalogue en demande
disponible, et peut être sortir un à deux disques par an. Avec l'âge, je dois
passer plus de temps pour une carrière plus sécurisante et aussi je me sens
terriblement repoussé par le manque de créativité qu'un label te permet en
termes d'auto expression. Je peux seulement sortir ce que font et créent les
autres. Et je ne vois pas toujours le type de réponse politique et culturel que
j'aimerais voir, à long terme, c'est décevant, surtout politiquement et
frustrant, donc je veux faire plus de place dans ma vie pour développer plus de
mes propres idées... Je ne suis pas un musicien, je suis trop introverti et je
n'ai jamais aimé collaborer avec les gens suffisamment pour être dans un
groupe, donc cette décennie j'ai essayé d'améliorer mes capacités en dessin.
J'ai étudié le dessin à l'université dans le but ultime de dessiner une longue
histoire de BD's politiques. Les BD's ont fait partie de m'a vie depuis bien
plus longtemps que le punk et ça a toujours été un but personnel. Mais les BD's
sont meilleurs lues que d'en parler, pas le contraire... Donc tenez vous au
courant.
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